Francis blog

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mercredi, 22 février 2012

Confiture d’oranges au Whisky de Linda & Mike

oranges

Ingrédients :

1,5 Kgs d’oranges
2,3 litres d’eau
2,7 Kgs de sucre
Jus de 2 citrons
1 petit verre de whisky

Recette :

Laver et couper les oranges en 2. Presser leur jus dans un saladier avec les pépins, en conservant la pulpe.
Couper la peau des oranges en fines lanières.
Dans une casserole verser l’eau, la pulpe et les lanières de peau.
Ajouter le jus d’orange en le filtrant pour récupérer les pépins.
Mettre les pépins dans un sachet de gaze, et ajouter le sachet dans la casserole.
Faire cuire ce mélange pendant environs 2 heures (les lanières de peau d’orange doivent être tendres).
Récupérer le sachet de pépins, l’écraser entre 2 cuillères (pour récupérer la pulpe de pépins à ajouter dans la casserole) puis jeter le sachet.
Ajouter le jus de citron et le sucre, puis remuer jusqu’à ce que le sucre ait fondu, à feu modéré.
Amener à ébullition et laisser bouillir quelques minutes.
Retirer l’écume et laisser refroidir 5 minutes.
Ajouter le whisky, bien remuer et mettre en pot avec joint de conservation

mardi, 21 février 2012

Cavafy

IOS - copyright Francis Deport
© Francis Deport - Ios island

ITHAQUE

Lorsque tu te mettras en route pour Ithaque
Souhaite que long soit le chemin
Et riche de péripéties, riche d'enseignements

Ne crains ni les Lestrygons, ni les Cyclopes
Ni l'irascible Poséidon
Jamais tu ne verras rien de pareil sur ta route
Si tes pensées restent hautes, si ton corps
Et ton âme sont animés de purs émois

Tu ne rencontreras ni les lestrygons, ni les Cyclopes
Ni l'irascible Poséidon
Si tu ne les portes pas en toi-même
Si ton cœur ne les dresse pas devant toi

Souhaite que long soit le chemin
Et que nombreux soient les matins d'été
où avec quelle délectation, avec quelle joie
Tu feras ton entrée dans des ports nouveaux à tes yeux

Fais escale dans les comptoirs phéniciens
Pour t'y fournir de marchandises précieuses
Nacre et corail, ambre et ébène
Et mille sortes d'entêtants parfums

Acquiers le plus possible de ces entêtants parfums
Parcours maintes cités égyptiennes
Et va t'instruire, va t'instruire chez les sages
Garde toujours Ithaque en ta pensée

Y parvenir, voilà ta fin
Mais surtout, ne te hâte pas dans ton voyage
Mieux vaut qu'il se prolonge des années
Et que tu rentres dans ton île en ton vieil âge
Riche de tout ce que tu as gagné en chemin

Sans attendre qu'Ithaque t'offre des richesses
Ithaque t'a fait don du beau voyage
Sans elle, tu ne te serais pas mis en route

Ithaque n'a plus rien à te donner
Bien que pauvre, jamais elle ne t'a déçu
Sage comme tu l'es devenu après tant d'expériences
Tu sais enfin ce qu'une Ithaque signifie.


Constantin CAVAFY (1863-1933). Poète grec, né en Alexandrie
Traduit du grec par Marguerite Yourcenar

samedi, 18 février 2012

Taloche



C'est pas tout récent mais ça me fait toujours beaucoup rire.

Et je cousais, je cousais...

Statue Marie-Noël, Auxerre
Quand il est entré dans mon logis clos,
J'ourlais un drap lourd près de la fenêtre,
L'hiver dans les doigts, l'ombre sur le dos…
Sais-je depuis quand j'étais là sans être ?

Et je cousais, je cousais, je cousais…
- Mon cœur, qu'est-ce que tu faisais ?

Il m'a demandé des outils à nous.
Mes pieds ont couru, si vifs, dans la salle,
Qu'ils semblaient, - si gais, si légers, si doux, -
Deux petits oiseaux caressant la dalle.

De-ci, de-là, j'allais, j'allais, j'allais…
- Mon cœur, qu'est-ce que tu voulais ?

Il m'a demandé du beurre, du pain,
- Ma main en l'ouvrant caressait la huche –
Du cidre nouveau, j'allais et ma main
Caressait les bols, la table, la cruche.

Deux fois, dix fois, vingt fois je les touchais…
- Mon cœur, qu'est-ce que tu cherchais ?

Il m'a fait sur tout trente-six pourquoi.
J'ai parlé de tout, des poules, des chèvres,
Du froid et du chaud, des gens, et ma voix
En sortant de moi caressait mes lèvres…

Et je causais, je causais, je causais…
- Mon cœur, qu'est-ce que tu disais ?

Quand il est parti, pour finir l'ourlet
Que j'avais laissé, je me suis assise…
L'aiguille chantait, l'aiguille volait,
Mes doigts caressaient notre toile bise…

Et je cousais, je cousais, je cousais…
- Mon cœur, qu'est-ce que tu faisais ?

( Marie Noël, Les Chansons et les Heures, 1920)
Poétesse de ma région, chantée par Juliette Gréco.

samedi, 11 février 2012

La corbeille de fruits

Le Petit Palais à Paris présente une exposition de 85 peintures sur papier de Rabindranath Tagore (1861-1941) jusqu'au 11 mars 2012.
dessin de Satyajit Ray

jeudi, 9 février 2012

Racisme dans les têtes


Il faudrait également savoir quelle est la couleur de celui qui fait l'interview des enfants. Mais c'est tout de même très édifiant sur l'intégration du racisme ordinaire dans le tête des enfants. C'est fait aux USA, il faudrait voir ce que cela donne au Sénégal, sans doute ce serait différent.

mardi, 17 janvier 2012

Nãgãrjuna

copyright F. Deport

Sachant que les possessions sont éphémères et sans substance
Pratique avec respect la générosité...
Il n'est pas de meilleur ami que le don.

Développe les perfections incommensurables :
La générosité, le respect d'autrui, la patience,
La persévérance, la méditation ainsi que la sagesse,
Et deviens le Vainqueur Souverain

Ayant traversé l'océan de l'existence.Considère comme des ennemis :
L'avarice, la dissimulation et la tromperie,
L'attachement, l'indolence, l'orgueil et la concupiscence,
L'aversion et la vanité liée au statut social,
à l'apparence physique, au savoir, à la jeunesse et au pouvoir.

Le Puissant proclama l'attention comme la source de l'immortalité
Et l'inattention comme celle de la mort.
C'est pourquoi, afin d'accroître les facteurs positifs,
Cultive sans relâche l'attention respectueuse.

Tu affirmes : "Celui-ci m'a insulté, terrassé, ligoté,
Celui-là m'a dérobé mes biens.
Une telle rancune engendre les querelles,
qui abandonne le ressentiment dormira heureux.

O connaisseur du monde, gains et pertes, plaisirs et douleurs,
Paroles plaisantes et déplaisantes, louanges et blâmes,
Telles sont les huit attaches mondaines.
Sans valeur pour ton esprit, regarde-les sereinement.

Le Puissant a dit que la confiance, la non-nuisance, le don,
L'étude, le respect de soi-même, le respect d'autrui,
Et la sagesse constituent les sept pures richesses.
Reconnais les autres possessions comme insignifiantes.

Le Maître des hommes et des dieux a déclaré
Que de toutes les possessions le contentement est la meilleure
Sois toujours satisfait car celui qui connaît la satisfaction
Même s'il ne possède rien est véritablement riche.

O gracieux roi l'abondance des biens est douloureuse
Mais ceux de faibles désirs n'en sont pas affectés.
C'est pourquoi les souffrances des suprêmes nagas
Sont proportionnelles au nombre de leurs têtes.

Une once de sel modifie la saveur d'un peu d'eau
Mais pas celle de Gange.
De même, de faibles actions nuisibles
ne détruiront pas de vastes racines de bien.

Je ne suis pas au-delà de la maladie, de la vieillesse, de la mort
De la séparation d'avec l'agréable et pas davantage
Du résultat des actes accomplis.
L'antidote constitué par la répétition de cette évidence
Mettra fin à la vanité.

L'existence soumise à de nombreux maux
Est encore plus éphémère qu'une bulle ballottée par le vent.
Quelle notable merveille que d'inspirer après avoir expiré
Et de se réveiller du sommeil !

Ainsi tout est impermanent et dépourvu de substance.
Sans refuge ni protecteur, ni lieu d'attache.O grand homme, développe le détachement du cycle sans essence
Pareil au bananier sans moelle.
Tu possèdes les quatre grandes roues,
Résider dans un lieu favorable,
S'appuyer sur des êtres saints, être d'une nature religieuse
Et avoir un passé qui pèse en ta faveur.

Le Puissant a déclaré que s'appuyer sur un ami spirituel vertueux
permets l'accomplissement de la vie spirituelle.
Tout comme beaucoup ont obtenu la paix en faisant confiance au Vainqueur.
Remets t'en aux sages.

Même si un feu prenait soudain dans tes vêtements ou sur ta tête
Plutôt que de te préoccuper de l'éteindre
Efforce-toi de mettre fin au devenir.
Il n'y a pas de dessein plus excellent.

Au moyen de l'éthique, de la sagesse et de la méditation réalise
L'au-delà de la souffrance, l'état immaculé de contrôle et de paix
Éternel, immortel, inépuisable, indépendant
De la terre, de l'eau, du feu, de l'air, de la lune et du soleil.

L'attention, la discrimination entre les phénomènes, la persévérance,
la joie, l'adaptabilité, l'absorption et l'équanimité
sont les sept branches de l'Éveil,
La collection de vertus, cause de l'obtention du nirvana.

Il n'y a pas de méditation sans sagesse
Ni de sagesse sans concentration.
Pour qui possède les deux, l'océan du devenir
Devient semblable à l'empreinte d'un bœuf dans l'eau.

La vue juste, le mode de vie juste, l'effort juste,
L'attention juste, la concentration juste, la parole juste, l'activité juste,
Et la juste contemplation sont les huit membre de la voie,
médite les afin d'accéder à la paix.

Le Vainqueur transcendant déclara l'esprit comme la racine de la vertu
Telle est l'instruction bénéfique fondamentale.
O intrépide, quel besoin d'en dire plus ?
Maîtrise-le !

Réjouis-toi des vertus de tous les êtres vivants
Et dédie-toi entièrement à l'obtention de la bouddhéité...
Puis secours de nombreux êtres affligés
Au moyen de l'activité du puissant et miséricordieux Avalokiteshvara.

Ayant répandu sur terre, dans l'espace et dans les régions célestes
La gloire immaculée de la sagesse, de l'éthique et de la générosité,
Pacifie entièrement les délices des hommes et des dieux...
Consume la peur, la naissance et la mort
De la multitude des êtres soumis aux perturbations
Et parachève l'état du Puissant Vainqueur, état sans faille,
sans nature propre, transcendant, immortel et paisible.

Nagarjuna
Extraits de la Lettre à un ami (Dharma - 1993)

mercredi, 11 janvier 2012

AAA+

Considero valore

«J'attache de la valeur à toute forme de vie, à la neige, la fraise, la mouche.
J'attache de la valeur au règne animal et à la république des étoiles.
J'attache de la valeur au vin tant que dure le repas, au sourire involontaire, à la fatigue de celui qui ne s'est pas épargné, à deux vieux qui s'aiment.
J'attache de la valeur à ce qui demain ne vaudra plus rien et à ce qui aujourd'hui vaut encore peu de choses.
J'attache de la valeur à toutes les blessures.
J'attache de la valeur à économiser l'eau, à réparer une paire de soulier, à se taire à temps, à accourir à un cri, à demander la permission avant de s'assoir, à éprouver de la gratitude sans se souvenir de quoi.
J'attache de la valeur à savoir où se trouve le nord dans une pièce, quel est le nom du vent en train de sécher la lessive.
J'attache de la valeur au voyage vagabond, à la clôture de la moniale, à la patience du condamné quelle que soit sa faute.
J'attache de la valeur à l'usage du verbe aimer et à l'hypothèse qu'il existe un créateur.
Bien de ces valeurs, je ne les ai pas connues.
»

Erri De Luca, , Œuvre sur l’eau, Seghers, collection Poésie, 2002, pp. 98-99



accompagné par la musique de Ludovico Einaudi.


jeudi, 5 janvier 2012

la photo du mois

minorités Kondh
Inde, Orissa, village de Phulbani, jeune fille de la minorité Kondh
Au delà de la pauvreté, la grâce absolue des deux mains sur le tissu du pagne.

vendredi, 16 décembre 2011

Miss White and the drunken piano

miss White

Hip-hop et jazzy, j'aime bien.


lundi, 12 décembre 2011

Habemus condom

habemus condom


vendredi, 9 décembre 2011

La fraternité

Inde orissa marché


Préambule

Nous parlons souvent de fraternité. Nous nous disons frères. Mais qu'en est-il exactement ?
Historiquement le mot frère ne signifiait que le masculin. Mais, aujourd'hui, la fraternité ne saurait, dans l'usage que j'en fais, être compris que dans son sens universel. Le mot sororité existe, mais sa signification est trop éloignée de celle de fraternité. D'après le petit Robert, la sororité est une communauté de femmes.

Histoire

Le mot fraternité, fraternitas en latin, adelphos en grec, est un dérivé d'un mot qui désigna longtemps un moine, frater 1; mot lui même dérivé du sanscrit bhrātr̩, qui donnera également brother en anglais, bruder en allemand, ou brat en russe.
Au sens originel la fraternité est le lien moral qui unit frères et sœurs, nés soit du même père et/ou de la même mère, soit, dans certaines sociétés, d'un ancêtre commun.
Au sens plus ou moins élargi, c'est devenu, dans certains lieux, à certaines périodes, le lien entre individus qui se sentent appartenir à un même ensemble : pays, nation, communauté, association… Dans son sens occidental actuel, elle peut être considérée comme la forme laïcisée et politisée de la charité chrétienne , vertu qui porte à vouloir faire le bien d'autrui. (Godin, dictionnaire de philosophie)
« Salut et fraternité » fut le salut des révolutionnaires de 1789.
Le terme apparaît en troisième position, et pour la première fois, dans les textes fondateurs de la France en 1848 à l'article IV de cette constitution : « Elle (la République française) a pour principe : la liberté, l'égalité et la fraternité. »
Enfin mais pas à la fin, la fraternité est citée dans le premier article de la déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité ».

Racines

« La grande force de l'idée de création, telle que l'apporta le monothéisme 2, consiste en ce que cette création est ex nihilo – à partir de rien.
Adam est absolument autre que son Créateur, conçu séparé, libre d'obéir ou de désobéir, sans déterminisme. Que l'Homme soit juste ou injuste, donnant l'amour ou donnant la haine, il est créé responsable, il a le choix et ne peut prendre pour argument une hérédité ou la fatalité d'un destin. Il est créé être unique, contrairement aux bêtes qui sont créées en nombre.
Le talmud dit « l'homme frappe maintes et maintes pièces de monnaie d'un même sceau, et toutes se ressemblent, mais le Saint, béni soi-il, frappe chaque homme du sceau d'Adam et aucun d'entre eux n'est semblable à un autre. » 3
Tous nés d'Adam, tous de la même famille, tous frères.
Mais cette parenté a t-elle pour corollaire la Fraternité ? Certes non, l'Histoire et les histoires en sont pleines, Abel et Caïn, Joseph et ses frères, Romulus et Rémus, Arjuna et Bhagavad, Antigone et Ismène...

Existe-t-il une fraternité naturelle ?

Pour le peuple juif, la fraternité politique et sociale ne naît pas par les lois, n'est pas la résultante de droits et de devoirs, elle est l'Alliance originelle entre Dieu et les hommes, inscrite en eux, nous dirions aujourd'hui dans leur inconscient. Alliance qui fait de tous les hommes les fils du Père, qui les fait responsables les uns des autres. Une fraternité inscrite qui ne vient ni du cœur, ni d'un raisonnement rationnel. Une fraternité pour laquelle l'essence – Dieu, l'Alliance - précède l'existence.
Pour les chrétiens, Jésus renouvelle l'Alliance et reprend le précepte de Lévitique 19,18 « Et tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Dans son 1er épître Jean dit : « celui qui prétend être dans la Lumière tout en haïssant son frère est encore dans les ténèbres ». Plus universel, Jésus ne limite pas la fraternité au père, à la mère, aux frères et aux sœurs de sang. Évangile de Marc, 31-35 « Qui est ma mère ? Et mes frères ? Et promenant son regard sur ceux qui étaient assis en rond autour de Lui, il dit : Voici ma mère et mes frères. Quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là m'est un frère et une sœur et une mère. 4». Tous fils du Père, tous frères.
Tout comme les juifs faisaient de l'Alliance, la fraternité originelle, Jésus substitue une fraternité de sang à une fraternité de foi. L'amour affectif pour la parenté ne devant pas limiter la capacité d'entendre la parole de Dieu et d'entendre l'Autre.
Une « fraternité appelée à respirer au grand vent de l'altérité et non à respirer confinée dans l'aire souvent asphyxiant des familles, ce qui permet, en retour, à la fraternité de sang de bénéficier, elle aussi de ce souffle. » 5
Pas une fraternité limitée à la Cité-mère comme à Athènes, mais due à tous quels que soient l'origine, le statut social, le genre, même s'il est un ennemi (Mt 5,44-47). C'est ce qui est dit dans les évangiles, plus rarement ce que fit l'église ensuite (Génocide des indiens d'Amérique du Sud, Controverse de Valladolid...). En occident, à partir du siècle des lumières et pendant les siècles suivants, la fraternité encore trop marquée de transcendance est considérée comme un obstacle, une difficulté à concilier l'autonomie, la capacité à se donner ses propres lois et à se régir d'après elles. Les sociétés occidentales modernes substitueront l'humanité, la solidarité, à la fraternité. 6 Solidarité le plus souvent sociale, qui pourrait être définie comme l'action collective d'un groupe unie par une communauté de destin : corporation, entreprise, ville, nation...
En perdant sa dimension transcendantale, la fraternité change alors de nature. Elle n'est plus nécessairement une relation d'amour, même si elle peut aussi en contenir ou y conduire. Elle se définit progressivement comme une attitude de non-nuisance, de bienveillance, de respect, de refus de la haine et de reconnaissance de l'Autre dans son individualité.
Être fraternel implique alors plus la raison que l'affectif, n'implique plus l'obligation impérieuse d'aimer l'Autre, quel qu'il (ou elle) soit ! Il devient alors possible d'apprendre la fraternité, de la cultiver, de la développer, de la faire croître.

Quel rapprochement entre fraternité et égalité ?

L'égalité n'est pas l'identité. L'identité renferme toute la problématique du rapport entre le collectif et l'individuel, entre le déterminisme social (classifications, statuts sociaux ou professionnels), et la singularité individuelle (identité pour soi, ou personnelle). 7
L'égalité implique la reconnaissance des différences identitaires. La recherche d'égalité est nécessaire parce que nous sommes tous inégaux. Et la fraternité devrait être alors le liant que les valeurs contractuelles de la liberté et de l'égalité négligent.
Mais la fraternité n'existe t-elle dans un groupe humain que quand ils ont un objectif commun ? Et n'existe-elle que le temps d'atteindre cet objectif ? Quand les inégalités identitaires cèdent, un temps, pendant une guerre, une révolution de printemps, une campagne électorale, une coupe du monde de foot-ball, un concert, une fête... Ne devrait-on pas parler alors de fraternisation, d'un morceau de fraternité dans un espace-temps quelquefois très restreint ?
Même ceux pour qui la haine est première, les hooligans, par exemple, qui, par la violence, réfutent d'avance toute apparition d'un morceau de fraternité chez les autres, fraternisent eux aussi pour tuer. Et Il est d'autres fraternités délétères, celles des colonisateurs, des dictateurs, des contre-révolutionnaires qui baptisent du nom de fraternité la « communauté de leurs crimes […] Dans les partis autoritaires, la fraternité est la forme la plus immédiate et constante de la terreur » 8
Et il existe aussi des fraternités pour tuer à bon droit l'ennemi, qu'il soit ou non porteur de haine.
Aux armes, citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur...
Sartre, pour qui l'existence précède évidemment l'essence, pense que l'homme ne devient ce qu'il est qu'en vertu de la négation intime et radicale de ce que l'on a fait de lui, que cette violence est inévitable, que la fraternité ne peut naître autrement. Les esclaves contre les colonisateurs, la résistance contre le nazisme
... Mais comment tuer sans la haine, sans que la haine soit première ? Et comment après la fin de l'oppression, de la terreur, faire que la terreur passe au second plan et que seule la fraternité vive ?
Dans les maquis de la résistance, le refus de soumission fut le moteur de l'action, plus que la fraternité qui fut sans doute le lien nécessaire, mais second, même s'il en naquit des fraternités admirables.
Hanna Arendt situe plus précisément la fraternité du côté du ressentiment contre la persécution et le malheur, qui caractérise surtout les peuples « parias », tandis que les peuples libres préfèrent l'amitié. Elle en fait le trait distinctif des peuples réduits à l'impuissance politique, de tous ceux qui sont voués à l'oppression, à l'exploitation, à l'esclavage et qui cherchent à travers elle un réconfort à défaut de pouvoir lutter efficacement pour la justice et la liberté. 9
Elle pense que la liberté et l'égalité ne peuvent grandir sur la base du partage de la souffrance. L'humanitarisme issu de la compassion isole chacun, plutôt qu'il ne promet un monde commun. Il déchargerait du souci [de créer] une communauté politique capable d'unir la diversité de ses membres, dans le respect de leur altérité, par un agir commun.
La fraternité, quand elle est trop compassionnelle, resterait sans pertinence politique. D'ailleurs, la compassion, qui réduit l'Autre à sa misère, est-elle un vecteur de la fraternité, ou d'autre chose ? Fraternité assez discutable que l'humanitaire en effet, enfant adultérin de la baisse du religieux, d'Auschwitz et de la télévision, le tout portant souvent la marque de l'occident chrétien dans la « position du missionnaire (population en dessous, civilisateur par-dessus). » 10

Alors, quelle fraternité ?

L'homme se sent, avec angoisse, seul face au silence du cosmos, « jeté dans une nature sans bienveillance, une nature où il éprouve [sa propre] étrangeté au point de songer seulement à la dominer. » 11
Pour dire ce silence, Robert Antelme, dans L'Éspèce humaine, récit de sa déportation dans les camps de Buchenwald et de Dachau, écrit « On peut brûler les enfants sans que la nuit remue. Elle est immobile autour de nous [...]. Les étoiles sont calmes aussi, au-dessus de nous. Mais ce calme, cette immobilité ne sont ni l'essence ni le symbole d'une vérité préférable. Ils sont le scandale de l'indifférence dernière. 12» « On ne pouvait puiser de vraie force hors de la fraternité avec les autres d'ici » 13
La bonté, face au silence du ciel, ce presque rien qui transforme autrui en frère, ne saurait effacer la dépravation humaine, malgré tous les efforts désespérés pour trouver le chemin du « frère » derrière l'écorce de l'individu vicieux qui vous terrorise. 14 Tous les exemples des camps d'extermination montrent que ces efforts désespérés sont voués à l'échec. Ce qui pose douloureusement la question de la fraternité vis-à-vis de l'ennemi.
Alors, si la fraternité n'est pas un état de nature, peut-elle être un but de civilisation» 15, alors que l'appel aux bons sentiments et les injonctions moralisatrices sont inopérantes.
Hannah Arenth nous dit que la fraternité ne suffirait pas à constituer une communauté politique. Mais la liberté et l'égalité seules ni suffisent pas non plus.
Ainsi, pour ne prendre qu'un exemple, qu'en serait-il d'une justice qui ne penserait que fonction et exigences sans humanité 16, sans responsabilité pour autrui, sans volonté de « restituer le prochain à la fraternité humaine » 17
Il reste donc à définir les conditions et moyens politiques ou sociétaux qui permettraient l'éclosion et la pérennité de la fraternité.
« Nous vivons une période de glaciation du sacré, dont il appert qu'il est chose trop sérieuse pour être laissée aux seules institutions religieuses, » 18 y compris à l'humanitaire.
Nous vivons une période « bénie » où les vilains, les riches, les croisés ne mettent plus la croix sur le torse mais dans le dos, ne font plus le malheur des pauvres, puisqu'ils aident, secourent, bâtissent des écoles, des hôpitaux, des dispensaires à leur gré. Saint Bill Gates. Nous, moi, riches tout de même, donnons au Sidaction, au Téléthon, à Greenpeace, aux Somaliens,...
Et si nous exigeons un état de droit à l'intérieur, nous nous satisfaisons cependant d'être un état-voyou à l'extérieur, et « les forbans du grand large sont mieux traités que les modestes casseurs de nos banlieues […] gendarmes qui menottent les seconds [et se mettent], à Roissy, au garde-à-vous pour les premiers. » 19

On ne naît pas fraternel on le devient.

Apprendre à écouter, à parler, à mieux connaître l'Autre. Nous ne comprenons, ne jugeons qu'à l'aune de ce que nous sommes. Nous comprenons mal, ce qu'est la Chine, l'Iran, Barbès, un adolescent des cités. Le dialogue des civilisations - nouvelle vieille lune - est un monologue cloisonné. L'ignorance n'est pas un alibi. Faire un pas de côté n'est pas interdit par la génétique.
De plus, appartenance ne veut pas dire dépendance : qu'il s'agisse de la famille où l'on naît par hasard, de la religion à laquelle 90% des humains hérite pour des raisons géographiques, climatiques, de notre culture quand il en est mille autres, des opinions politiques de ses parents, de son pays, de son milieu, de sa classe.
« Briser le cercle de famille. Feinter le chromosome » comme le dit Régis Debray. On peut toujours dépasser son origine, jusqu'à un certain point, à plus forte raison si l'on n'est ni noir, ni basané dans un pays de blancs.
Expliquer, comprendre, dès que possible dans l'enfance, que l'Autre est mon égal, en droits, en devoirs, en respect, parce que nous sommes tous inégaux dans l'extérieur, dans la vie, dès la naissance, tous différents. La fraternité ne peut naître que d'êtres inégaux qui se reconnaissent égaux. Le terme ne pouvait donc s'inscrire dans la devise républicaine, qu'en dernier, après celui d'égalité.
La fraternité, prosélytisme de l'estime, de la bienveillance et de la sympathie.
Mais la carte n'est pas le territoire, le nom, n'est pas la chose. Il est des fraternités déclamées, qui n'ont que le goût, la couleur, les gestes, les rituels, les accolades. Fraternités parodiées.
La fraternité se fait à ses risques et périls. Celui d'être face à ce que nous sommes.
Il est toujours possible d'élever de vives protestations contre les monstruosités et les barbaries, les intolérances, les esprits fermés, les racismes et de rejoindre la famille des sans-préjugés, des bienveillants, des écouteurs. Mais comme d'habitude, il est plus facile de consommer que de produire dans la réalité des terreaux qui font pousser du fraternel : associations caritatives, culturelles, sportives, compagnonnage, confréries, congrégations, frairies confessionnelles ou anticléricales « qui laissent encore, quelquefois, filtrer la belle lumière des commencements. » 20
La fraternité a sa technologie simple, prosaïque, efficace pour justement passer de la consommation à la production, de la parole à l'acte.

Reprenons le programme de Michelet en 1848 :
  1. si la fraternité est laissée au sentiment , elle n'est pas efficace ou elle l'est pour une heure d'élan. ( C'est moi qui confirme, la fraternité n'est pas l'amour, même si elle peut en contenir.)
  2. Si la fraternité est écrite en loi et impérative, elle n'est plus fraternelle .
  3. Si vous voulez qu'elle s'étende, il faut qu'elle soit volontaire.
Et le programme de Régis Debray :
  1. Là où fonctionne une fraternité, il y a un « fratriarche » (le vénérable, l'hôte, le bienfaiteur, le chorège dans le chœur, le chef d'orchestre, l'archonte dans la fête, le liturge dans la liturgie, le coach à l'entraînement. Et dès qu'il n'y en a plus, ou qu'il y en a trop, elle ne fonctionne plus).
  2. Ceux ou celles qui nouent entre eux des liens fraternels coupent plus ou moins ceux qui les liaient au reste du monde, par degrés, du discret au secret. Les fraternités qui se montrent, se vantent. Celles qui fonctionnent mettent des serrures. La fraternité, c'est l'universel derrière un mur, mais avec une porte. « Le lieu est sacré quand il fait lien, mais c'est le lien qui fait lieu, non l'inverse. » 21
  3. Les communautés fraternelles, quand elles naissent de l'adversité, ont du mal à se passer d'adversaires.
  4. Là où il y a du commun et qui dure, il y a du qui surpasse, et si plus rien ne surpasse, il n'y a plus rien de durable, ni de commun.
Que j'illustrerais par la phrase de Malraux à propos de sa flottille aérienne en Espagne : « l'ensemble de cette escadrille est plus noble que tous ceux qui la composent. »

FD

  1. [Début xiiie s. fratre « frère » (Renclus de Moiliens, Miserere, éd. A.-G. van Hamel, 169, 7)]; 1. ca 1220 fratre meneur (G. de Coinci, Mir. Vierge, éd. V. F. Koenig, I Mir 11, 1428); 1532 iron. frater « moine » (Rabelais, Pantagruel, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 1, p. 298, chap. 16);
  2. 22,3 milliards de chrétiens, 1,3 milliards de musulmans, 14 millions de juifs, soit un total de 4,6 milliards d'humains, évaluation 2003.
  3. Sanhedrin 38a
  4. Évangile de Marc 3, 31-35
  5. Catherine Chalier, La Fraternité, un espoir en clair-obscur, Buchet Chastel, 2004, p.58
  6. Ibid. p 94
  7. Wikipédia
  8. Sartre, Critique de la raison dialectique, Gallimard,
  9. Hanna Arendt, De l'humanité dans de sombres temps, Gallimard, 1974, pp. 21, 25
  10. Régis Debray, Le moment fraternité, Gallimard, 2009,p. 168
  11. Catherine Chalier, La Fraternité, un espoir en clair-obscur, Buchet Chastel, 2004, citant Pascal, p.36
  12. Robert Antelme. L'Espèce humaine, Paris, Gallimard 1957, pp. 116
  13. id. pp. 200
  14. E. Guinzbourg, Le ciel de la Klyma, Seuil, 1980
  15. Jacques Attali,. Fraternités. Une nouvelle utopie, Éd. Fayard, 1999
  16. Wilipédia : « Le concept d'humanité est à rapprocher de la notion de nature humaine qui souligne l'idée que les êtres humains ont en commun certaines caractéristiques essentielles, une nature limitée et des comportements spécifiques. » Le concept ne devenant valide que si ces caractéristiques humaines essentielles et ces comportements sont considérés comme naturellement positifs.
  17. Emmanuel Lévinas, Nouvelles lectures talmudiques, Ed. De minuit, p.20
  18. Régis Debray, Le moment fraternité, Gallimard, 2009, p.102
  19. Régis Debray, Le moment fraternité, Gallimard, 2009,p.190
  20. Ibid. p. 278
  21. Régis Debray, Le moment fraternité, Gallimard, 2009, p.63

lundi, 5 décembre 2011

Sat sri akaal

Pour ceux qui voudraient voir plus de photos de mon voyage en Inde, vous pouvez aller sur la galerie à l'adresse : http://fran6.deport.free.fr/zenphoto/index.php ou sur Flickr à l'adresse : http://www.flickr.com/photos/francisdeport/show/

Inde2011

Inde2011

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mardi, 8 novembre 2011

La photo du mois

val de Tamié
Val de Tamié, vue depuis le sommet de la Belle-Etoile. La maison de vacances en rénovation est en contre-bas du monastère cistercien.

lundi, 7 novembre 2011

La vengeance des vieux !

Un peu réac, mais assez juste quand même !

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A la caisse d'un supermarché, une vieille dame choisit un sac en plastique pour ranger ses achats. Une cliente lui reproche de ne pas se mettre à l'écologie et lui dit : votre génération ne comprend pas le mouvement écologique. Les jeunes vont payer pour la vieille génération qui a gaspillé toutes les ressources !
La vieille femme s'excuse et explique : je suis désolée, il n’y avait pas de mouvement écologiste de mon temps.
Alors qu'elle quitte la caisse, déconfite, la cliente ajoute : ce sont des gens comme vous qui ont ruiné toutes les ressources à nos dépens. C'est vrai, vous ne considériez absolument pas la protection de l'environnement dans votre temps !
Un peu énervée, la vieille dame fait observer qu'à l'époque on retournait les bouteilles de verre consignées au magasin. Le magasin les renvoyait à l'usine pour être lavées, stérilisées et remplies à nouveau. Les bouteilles étaient recyclées, mais on ne connaissait pas le mouvement écologique.
Elle ajoute : on montait l'escalier à pied, on n'avait pas d'escaliers roulants et peu d’ascenseurs. On ne prenait pas sa voiture à chaque fois qu'il fallait se déplacer de deux rues, on marchait jusqu'à l'épicerie du coin.
Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.
On ne connaissait pas les couches jetables. On faisait sécher les vêtements dehors sur une corde à linge, pas dans un machine de 3000 watts. On utilisait le vent et le soleil pour sécher les vêtements. On ravaudait systématiquement les vêtements qui passaient d'un frère ou d'une sœur à l'autre.
Mais, vous avez raison, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.
On n'avait qu'une TV (quand on en avait) ou une radio dans la maison ; pas une dans chaque chambre. Et la télévision avait un petit écran de la taille d'une boîte de pizza, pas un écran de la taille de l'État du Texas. On avait un réveil qu’on remontait le soir. Dans la cuisine, on s'activait pour préparer les repas ; on ne disposait pas de tous ces gadgets électriques spécialisés pour tout préparer sans efforts et qui bouffent des watts autant qu'EDF en produit. Quand on emballait des éléments fragiles à envoyer par la poste, on utilisait comme rembourrage du papier journal ou de la ouate, dans des boîtes ayant déjà servi, pas des bulles en mousse de polystyrène ou en plastique.
On n'avait pas de tondeuses à essence autopropulsées ou autoportées. On utilisait un engin mécanique pour tondre le gazon. On travaillait physiquement.
Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.
On buvait de l'eau au robinet quand on avait soif. On n'utilisait pas de tasses ou de bouteilles en plastique à jeter. On remplissait les stylos dans une bouteille d'encre au lieu d'acheter un nouveau stylo. On remplaçait les lames de rasoir au lieu de jeter le rasoir entier après quelques utilisations.
Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.
Les gens prenaient le bus, le métro, le train et les enfants se rendaient à l'école à vélo ou à pied au lieu d'utiliser la voiture familiale et maman comme un service de taxi 24 heures sur 24. Les enfants gardaient le même cartable durant plusieurs années, les cahiers continuaient d'une année sur l'autre, les crayons de couleurs, gommes, taille-crayon et autres accessoires duraient tant qu'ils pouvaient, pas un cartable tous les ans et des cahiers jetés fin juin, de nouveaux crayons et gommes avec un nouveau slogan à chaque rentrée.
Mais, c'est vrai, on ne connaissait pas le mouvement écologiste.
On n’avait qu’une prise de courant par pièce, et pas de multiprises pour alimenter toute la panoplie des accessoires électriques.
ALORS VIENS PAS ME FAIRE CHIER AVEC TA CULPABILISATION ET TES LEÇONS ÉCOLOGISTES !
Transmis par J.M.

mercredi, 5 octobre 2011

La photo du mois

copyright Francis Deport

C'est dans mon village, nous sommes début octobre, il fait encore 24 degrés à dix-sept heures. Ce sont les derniers jours. Le torse au soleil vespéral, tête nue - le chien lui a piqué son chapeau - Il s'en fout, il est bien.

lundi, 3 octobre 2011

Mizraïm

andrea_balency


Andrea Balency trio. Très intéressant.


Dernier inventaire avant liquidation

C'est le titre du dernier livre de Frédéric Beigbeder dans lequel il commente 50 titres d'un classement des 100 meilleurs livres du XXème siècle établi par les lecteurs du monde.
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Alors, je me suis amusé à lister presque de mémoire, comme cela me venait, les 100 livres qui ont compté pour moi depuis mon enfance. Je vais rapidement m'apercevoir qu'il manque quelques ouvrages essentiels, mais peu importe, voilà ma liste. Sans ordre, tels qu'ils sont venus.
J'ai mis *** à ceux qui ont vraiment été très importants à un moment de mon existence.

Albert Camus, La peste ***
Douglas Hostadter, Gödel, Escher, Bach ***
Virginia Woolf, Mrs Dalloway ***
Art Spielgelman, Maus ***
Emile Zola, L'assomoir ***
Hector Malot, En famille (2 tomes) ***
Jules Verne, Michel Strogoff ***
Cesare Pavese, Travailler fatigue / La mort viendra et elle aura tes yeux ***
Moïse Maïmonide, Le guide des égarés
Jankelevitch, L'imprescriptible ***
Raymond Carver, Trois roses jaunes
André Dhotel, Le pays où l'on arrive jamais ***
Gurdjieff Gueogui Ivanovitch, Rencontre avec des hommes remarquables
La Bible de Jérusalem
André Chouraqui, La Bible
François Jullien, La grande image n'a pas de forme
Paul Lafargue, Le droit à la paresse
Françoise Dolto, L'évangile au risque de la psychanalyse (2tomes)
Gastion Bachelard, La psychanalyse du feu
Epictète, Manuel
Murasaki-Shikibu, Dit du Genji (2 tomes) ***
Antonio Tabucchi, Nocturne Indien
Emmanuel Lévinas, Totalité et Infini ***
Jacques Lacan, Télévision
Ginette Mathiot, Je sais cuisiner
Hergé, Tintin au Tibet ***
Malcom Lawry, Au dessous du volcan ***
Claude Lévy-Strauss, Tristes tropiques
Julien Gracq, Le rivage des syrtes ***
Marguerite Duras, La douleur
Michel Tournier, Le roi des aulnes
Susan Sontag, Sur la photographie
Andersen, Ib et Christine
Alphonse Daudet, Les lettres de mon moulin ***
James Joyce, Ulysse (2 tomes)
Diane Arbus, Diane Arbus ***
Marguerite Yourcenar, L'oeuvre au noir
Henri Laborit, Eloge de la fuite ***
Lao-tzeu Ma Kou, Lie-Tzeu, Tchouan-Tzeu, Les philosophes taoïstes ***
Régis Debray, Dieu - un itinéraire
Rainer Maria Rilke, Lettres à un jeune poète
William Faulkner, Le bruit et la fureur
Montaigne, Les essais
Jacques Prévert, La pluie et le beau temps ***
Wihlem Reich, Ecoute petit homme
Boris Cyrulnik, Un merveilleux malheur ***
René Girard, Des choses cachées depuis la fondation du monde ***
Milosz Czeslaw, Enfant d'Europe
Gabriel Garcia Marquez, Cent ans de solitude
Robert Antelme, L'espèce humaine ***
F'Murr, Barre-toi de mon herbe ***
Soseki Natsumé, Oreiller d'herbes ****
Khalil Gibran, Le prophète
Fernado Pessoa, Le livre de l'intranquilité
Erri De Luca, Trois chevaux
George Sand, La mare au diable
Contesse de Ségur, Les malheurs de Sophie ***
Marcel Proust, Du côté de chez Swann
Selma Lagerlof, La légende de Gösta Berling
Roland Barthes, Mythologies
Jonathan Swift, Les voyages de Gulliver
Victor Hugo, Les misérables
Alexandre Dumas, Les trois mousquetaires ***
Francis Ponge, La fabrique du pré ***
Junichiro Tanizaki, Eloge de l'ombre
Philippe Jaccottet, Poésie 1964/1967
Thérèse D'avila, Le chemin de la perfection
Umberto Ecco, Le nom de la rose
Stendhal, Le rouge et le noir ***
Colette, La maison de Claudine
Toni Morrison, Beloved
Jean-Paul Sartre, Les mots ***
Inconnu, La bhagavad-Gita
Patrick Süskind, Le parfum
François Mauriac, Le noeud de vipères
Omar Khayam, Rubayat
Henri Miller, Jours tranquilles à Clichy
Jean Piaget, Six études de psychologie
Elisabeth Fontenay, Le silence des bêtes
Paul Ricoeur, Le juste, la justice et son échec
Spinoza, L'éthique
Paul Claudel, L'annonce faite à Marie
Marc Aurèle, Pensées à moi-même
Alberto Moravia, L'ennui
Xavier de Maistre, Voyage autour de ma chambre
Haruki Murakami, Kafka sur le rivage
Pierre Brantome, Les dames galantes
Guillaume Apollinaire, les onze mille verges ***
Odysseus Elytys, Six plus un remords pour le ciel
Malraux, La métamorphose des dieux ***
Ryokan, 99 haiku
Claude Duneton, La puce à l'oreille
Joann Sfar, Le chat du rabbin
Heimito Von Doderer, Un meurtre que tout le monde commet ***
Jean-Jacques Sempé, Monsieur Lambert
Robert Dumas, Traité de l'arbre
Charles Baudelaire, Les fleurs du mal
Yves Bonnefoy, Les planches courbes
René Char, Feuillets d'hypnos
Arthur Rimbaud, Œuvres complètes ***

samedi, 24 septembre 2011

Piensa en mi

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Frida Kahlo


Chavela Vargas, chanteuse costaricaine de 88 ans fut l'amie des peintres Frida Kahlo et Diégo Rivera. Elle chante la fameuse chanson du film d'Almodomar "Tacones lejanos" (Talons Aiguilles) dans le style "LLorona".
Très dramatique !

La légende originelle de la Llorona (femme qui pleure) daterait du XVIème siècle et parle des plaintes et pleurs surnaturels d'une femme qui traverse la nouvelle ville de Mexico, occupée par les colons Espagnols et les anciens habitants de Tenochtitlán. Celle-ci déambulait tard dans la nuit, après le couvre-feu, et parcourait toute la ville. Après quelques soirs, des témoins auraient vue une femme tout habillée de blanc, avec un voile. Celle-ci s'agenouillait sur la Plaza Mayor en regardant vers l'Est avant de se diriger vers le lac Texcoco où elle disparaissait dans la brume.




Et la version vidéo du film interprétée par Luz Casal :



mardi, 20 septembre 2011

Badaboum

Quand on est enseignant d'informatique en formation professionnelle, ce n'est pas comme être formateur tailleur de pierre, menuisier ou ébéniste. Vous ne savez jamais en quoi ou comment votre travail est utile, nécessaire, apporte quoi que ce soit à ceux avec qui vous travaillez pendant dix mois, 39 heures par semaine.
Un apprenti menuisier fait une chaise, un apprenti ébéniste fait une commode en marqueterie, en quelques heures ou quelques semaines, mais il aura devant lui le fruit de son travail et de son savoir faire. Et vous saurez, formateur, ce que vous lui avez apporté.
Avec l'informatique vous apporterez des algorithmes, du conditionnel, du binaire, de l'hexadécimal, de la logique, du virtuel, des langages improbables !
Enseignant en informatique vous ne savez rien de ce que vous espérez avoir semé.
Bien sûr, les premiers stagiaires en formation que j'ai eus arrivaient parfois en pantoufle, désabusés, sans envie. Et dix mois plus tard ils partaient à leur premier rendez-vous professionnel, beaux comme des camions, cravatés, pompes cirées, pleins d'espérance. Il était possible de mesurer l'écart, surtout s'ils décrochaient un boulot. Mais bon ! J'avais l'impression d'avoir eu un peu d'influence sur la métamorphose, mais l'intérêt de l'informatique, la stimulation du groupe, l'envie d'en sortir, le réveil du possible semblaient aussi importants. L'évolution était d'abord la leur.
Semer, sans jamais savoir ce qui a germé était un peu frustrant. Pas moyen de voir le mur bien construit, la chaise fabriquée.
J'avais eu quelques années plus tard une bouffée de satisfaction. J'étais dans le métro entre Nation et République (!) et deux femmes échangeaient en face de moi.
" Qu'est-ce qu'il devient ton grand - Il fait un stage d'informatique, la formation XXX et ça lui plait et j'espère bien qu'il va trouver du travail à la fin du stage. "
Là, évidemment le bonheur est total, c'est une formation que j'ai participé à créer, qui fut mise en place dans toute la France, et en Tunisie aussi.
Puis le temps passe !
Et puis, un jour, un mec vous contacte sur Facebook. Son nom ne vous paraît pas inconnu, mais vous ne le situez plus. Eric, Eric ?
Un matin, au réveil, bien sûr ! Eric L. était stagiaire de la formation informatique expérimentale construite il y a 25 ans. Je me souviens, il était un peu brut de fonderie, jouant un peu les machos virils, mais dissimulait mal une vraie tendresse, une vraie gentillesse. Sous-estimait son intelligence et ses capacités mais il était facile de lui faire comprendre que tout allait bien, que son potentiel était bien plus important que ce qu'il imaginait et qu'il n'avait qu'à apprendre et à se faire confiance. Le genre d'être humain dont on se souvient, même 25 ans plus tard.
Et, badaboum, il me contacte, tout me revient, et je comprends alors que ce moment de plusieurs mois fut important pour lui, comme pour moi, qu'il est toujours informaticien, qu'il a construit une vie, un couple, des enfants, ce qu'il ne doit qu'à lui même, et qu'il est toujours dans l'informatique, qu'il travaille dans une entreprise allemande et qu'il se souvient.
C'est bien la vie quand elle vous rend la monnaie.

mardi, 6 septembre 2011

Fairouz - Gibran


Le chant du Nay *

Donne-moi le Nay et chante,
Le chant, secret de l'éternité.
Les lamentos du Nay s’attarderont
Au-delà de l’étiolement de l'existence.

As-tu, comme moi,
Préféré pour demeure
La forêt aux châteaux ?

As-tu suivi l’onde
Et gravi les rochers ?

T'es-tu oint le corps d’onguent,
Effluve évaporé dans la lumière ?

T'es-tu enivré de l'aube
Dans des coupes emplies d'éther ?

T'es-tu, comme moi,
Assis au crépuscule,
Parmi les joues indolentes et lustrées
Des vignes gorgées de grappes ?

T'es-tu couché sur l'herbe la nuit
Et t’es-tu recouvert des cieux,
T’épanchant en l'avenir
Et oublieux du passé ?

Donne-moi le Nay et chante,
Le chant, diapason des cœurs.
Les lamentos du Nay s’attarderont
Au-delà de l’épuisement des péchés.

Donne-moi le Nay et chante,
Oublie maux et remèdes,
Car tout homme
N’est qu’ébauche d’aquarelle.

Khalil Gibran - Le livre des processions, chant n°5


* Le nay est une flûte de roseau.

mercredi, 24 août 2011

Libre

Ça se balade déjà beaucoup sur le net, mais c'est excellent et c'est une pensée pour mon copain RJLL qui va aimer la version espagnole sous-titrée en français.


lundi, 22 août 2011

La photo du mois

Mongolie
Mongolie - Monastère d'Ovgon Khiid - chaise à porteur pour enfant

vendredi, 19 août 2011

J.B.G

jb_galiana.jpg
Pour mon ami disparu J.B.G. un poème de Wystan Hugh Auden, et une chanson.

Stop all the clocks, cut off the telephone,
Prevent the dog from barking with a juicy bone,
Silence the pianos and with muffled drum
Bring out the coffin, let the mourners come.

Let aeroplanes circle moaning overhead
Scribbling on the sky the message He Is Dead,
Put crepe bows round the white necks of the public doves,
Let the traffic policemen wear black cotton gloves.

He was my North, my South, my East and West,
My working week and my Sunday rest,
My noon, my midnight, my talk, my song ;
I thought that love would last for ever: I was wrong.

The stars are not wanted now: put out every one ;
Pack up the moon and dismantle the sun ;
Pour away the ocean and sweep up the wood.
For nothing now can ever come to any good.


Lili Boniche - Alger, Alger


mardi, 9 août 2011

Mayas

Je ne suis pas allé à Paris que pour cette expo, mais enfin, j'en étais curieux ; et puis je voulais savoir ce qu'étaient devenus les jardins, autour du bâtiment construit par Nouvel, que je n'avais vus qu'à l'ouverture il y a quelques années. Ils sont luxuriants.
Il faisait un temps de Canis lupus familiaris comme on dit sur Wikipédia et j'ai bien failli rater l'heure de visite réservée sur le net. Au métro Iéna, il faut sortir en direction du palais de Tokyo et descendre l'escalier qui le longe pour traverser directement par le pont d'Iéna, sinon on se retrouve au Trocadéro et cavaler sous la pluie, c'est assez moyen. Bon ! J'y fus just in time.
Le billet "coupe-file" était inutile, tout comme les deux euros payés en supplément, il n'y avait pratiquement pas un Felis silvestris catus (comme on dit sur Wikipedia) aux caisses.

maya.jpg
Vase stuqué et peint - Basses terres, Guatemala - Céramique (550-800 apr. J.C.)


Belle montée dans le musée, les pas dans un torrent de lettres et de mots tout au long du parcours.
Mais désenchantement, la queue était dans le musée. Un bon quart d'heure d'attente.
Vous avez bien fait de venir vers treize heures m'a dit un jeune assistant dégingandé et costumé dans une sorte de frac aux manches trop courtes d'où émergeait la tête d'un tatouage serpentesque. Dans une heure vous auriez du attendre quarante cinq minutes. C'était vrai.
Pourquoi cette file d'attente ? La mezzanine ne supporterait pas plus de cent personnes. Soit, quoique un peu étonné.
En fait l'exposition, très dense, et un peu conçue comme un magasin Ikéa, serpentesque itou, avec des chemins étroits. Difficile d'y caser plus de cent personnes effectivement et de s'y presser à plus de deux ou trois de front ; d'autant qu'un bataillon de mamys squattait devant chaque vitrine pendant des heures (oui, je sais, mais le temps c'est relatif) tout en commentant : «Ah ben dis donc Paulette, on dirait bien que c'est du jade - Tu crois - On dirait bien...». Passionnant.
L'expo est bavarde (re-itou) et il faut sans doute doubler la durée prévue si on lit l'intégralité des commentaires, explications éminemment didactiques imprimés sur moults panneaux mal éclairés. Pas nécessaire, vous en saurez davantage en cherchant tranquillement sur le net. Mais les expos ont tout de même souvent la sale habitude de s'exposer plutôt que d'exposer ce qu'elles exposent (vous suivez ? ).
Il y a de très belles choses. Des céramiques, des «mugs» à faire pâlir un anglais, qui ont souvent entre 1500 et 2000 ans, (pas les anglais, les mugs) bien avant que Geoffroy V, comte d'Anjou et du Maine ne s'installe sur les bords de la Tamise ; de très beaux bijoux (en jade bien sûr, mais pas seulement) ; de nombreuses poteries peintes, des encensoirs, des statuettes et de magnifiques plaques gravées de hiéroglyphes.
C'est à voir, en prenant soin de s'y rendre en semaine, à l'heure du déjeuner ; si un parisien sur dix mille à la même idée que vous, cela fait encore beaucoup de monde.

Musée du Quai Branly - Maya jusqu'au 2 octobre.

vendredi, 29 juillet 2011

Laïcité



Desproges à la limite du chef d’œuvre comme d'habitude. Pour ceux qui auraient oublié ou qui étaient trop jeunes ou qui n'en ont rien à foutre ou qui sont d'ailleurs, le cardinal Lustiger était évêque catholique de Paris.
J'aime beaucoup la statuette de cochon rose en faïence que l'on voit en premier plan dans la vidéo. Pour info, Kuala Lumpur est en Malaisie et je n'ai pas de sœur. Hélas !
J'en profite pour vous rappeler l'un de mes billets, remarquable, sur l'anticléricalisme écrit depuis au moins deux passages de la Terre à son périhélie (page 1274 colonne de droite deuxième alinéa sur le petit Robert).

jeudi, 28 juillet 2011

Intelligence non artificielle

Il est fabuleux notre cerveau. La preuve, vous arriverez à lire ces textes avec assez de facilité. Ce n'est pas encore demain que les machines et l'intelligence artificielle en seront capables.

facilement

Essayez de lire ceci maintenant :

si vuos pvueoz lrie ccei, vuos aevz asusi nu dôrle de cvreeau. Puveoz-vuos lrie ceci ? Seleuemnt 56 porsnenes sur cnet en snot cpalabes. Je n'en cyoaris pas mes yuex que je sios cabaple de cdrpormendre ce que je liasis. Le povuoir phoémanénl du crveeau huamin. Soeln une rcheerche fiat à l'Unievristé de Cmabridge, il n'y a pas d'iromtpance sur l'odrre dnas luqeel les lerttes snot, la suele cohse imotprante est que la priremère et la derènire letrte du mot siot à la bnone palce. La raoisn est que le ceverau hmauin ne lit pas les mtos par letrte mias ptuôlt cmome un tuot. Étonannt n'est-ce pas ? Et moi qui ai tujoours psneé que svaoir élpeer éatit ipomratnt ! Si vuos poevuz le lrie, syoez hueruex.

Essayez ceci maintenant, si vous y arrivez facilement, votre hémisphère gauche fonctionne bien.

UN B34U JOUR D'373, J'37415 5UR L4 PL4G3 37 J3 R3G4RD415 D3UX J3UN35 F1LL35 JOU4N7 D4N5 L3 54BL3. 3LL35 CON57RU15413N7 UN CHÂ734U D3 54BL3, 4V3C 7OUR5, P4554G35 C4CH35 37 PON7-L3V15. 4LOR5 QU'3LL35 73RM1N413N7, UN3 V4GU3 357 4RR1V33 37 4 7OU7 D37RU17, R3DU154N7 L3 CH4734U 3N UN 745 D3 54BL3 37 D'3CUM3. J'41 CRU QU'4PR35 74N7 D'3FFOR7, L35 F1LL37735 COM3NÇ3R413N7 4 PL3UR3R, M415 4U CON7R41R3 3LL35 COURRUR3N7 5UR L4 PL4G3, R14N7 37 JOU4N7 37 COMM3NÇ3R3N7 4 CON57RU1R3 UN 4U7R3 CHÂ734U. J'41 COMPR15 QU3 J3 V3N415 D'4PPR3NDR3 UN3 GR4ND3 L3ÇON. NOU5 P455ON5 UN3 GR4ND3 P4R713 D3 NO7R3 V13 4 CON57RU1R3 D35 CHO535 M415 LOR5QU3 PLU5 74RD UN3 V4GU3 L35 D3MOL17, L35 53UL35 CHO535 QU1 R3573N7 5ON7 L'4M1713, L'4MOUR 37 L '4FF3C71ON D35 G3N5 QU1 5ON7 C4P4BL35 D3 NOU5 F41R3 5OUR1R3.

Un livre déjà ancien peut vous intéresser, celui de Douglas Hofstadter, Gödel, Escher, Bach : les brins d'une guirlande éternelle, il m'a enchanté. Il a sans doute un peu vieilli mais ce n'est pas sûr. Vous y rencontrerez Lewis Caroll, Magritte, Bach, Turing, le paradoxe d'Achille et de la tortue, formulé par Zénon d'Élée, les dessins d'Escher, les théorèmes d'incomplétude de Gödel... Un vrai plaisir. J'ai décidé de faire de l'informatique juste après ! Fascinating isn't it ?

Textes en partie transmis par R.C.

dimanche, 24 juillet 2011

Détournement

Arsène Desbois

Peinture détournée par Arsène Desbois sur son site Le Néendertalien Illustré. Il me fait souvent sourire Arsène. A visiter.

Cake à la carotte, aux raisins et épices

cake à la carotte

Ingrédients :
  • 250grs de carottes râpées,
  • 250grs de farine,
  • 125grs de raisins secs,
  • 100grs de beurre,
  • 100grs de sucre en poudre,
  • 50grs d'amandes en poudre,
  • 2 œufs,
  • 1/2 cuillère à café de cardamome + 1/2 Càc de cannelle (ou 1 Càc d'épices à pain d'épices),
  • 1/2 sachet de levure.
Préparation :
  • faire gonfler les raisins secs dans un peu d'eau au micro-ondes (30s),
  • battre les œufs, le sucre, le beurre fondu et les épices,
  • ajouter et mélanger la farine, la poudre d'amandes et la levure,
  • ajouter les carottes râpées et les raisins secs,
  • bien mélanger à la cuillère ou même avec les mains,
  • mettre dans un moule à cake beurré,
  • cuire au four à 180° pendant à 50mns
A déguster au dessert ou au goûter avec un thé léger.

jeudi, 21 juillet 2011

Hollyhock


Comment fleurit la rose trémière : de bas en haut de sa haute tige, à mesure que l'été passe (tandis qu'au pied de la plante les larges feuilles rouillent, se déchirent, quelquefois tombent en loques), cette façon de la floraison de se réfugier de plus en plus haut, cela m'a surpris, un jour de juin, et fait penser au soleil du soir qui fleurit en or au sommet des arbres, en rose à la cime des montagnes, de plus en plus haut, lui aussi.
Philippe Jaccottet - Cahier de verdure - Poésie/Gallimard

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