asperatus
Cloud Appreciation Society / Don Sanderson

Les météorologues auraient découvert un nouveau nuage, surtout le petit lobby autour du fondateur de la Cloud Appreciation Society, et de son livre qui s'est bien vendu, merci !
Ce gros nouveau serait nommé « asperatus » (brutal en latin). Mais de brutalité que nenni ! Il se disperse sans heurts et sans orages.
Jean-Pierre Chalon, conseiller scientifique à Météo France, trouve artificiel l'emballement autour de ce prétendu « nouveau nuage » :
« Il y a des milliers de possibilités de structure de nuages : on dénombre 10 genres, 14 espèces, 9 variétés, ce à quoi il faut ajouter ce qu'on appelle des “particularités”.
Chaque nuage est donc unique car peut être déterminé par un nombre très élevé de critères. Cette perturbation là, certainement causée par la présence d'un territoire à relief et de forts vents, ne peut pas constituer en soi un “nouveau nuage”, ni un genre, une espèce ou une variété. A la rigueur, une particularité.
Ainsi, chaque nuage présente une forme et des caractéristiques qui s'expliquent par la structure verticale de l'atmosphère et la combinaison d'éléments dynamiques du contexte.
J'ajoute qu'en aucun cas ces formations peuvent être expliquées en faisant appel à des hypothèses liées au réchauffement climatique.
»

Quand je vous disais dans un billet précédent qu'il ne faut pas croire tout ce qui est sur internet ! Bien sûr, le CO2, la couche d'ozone, le réchauffement climatique auraient tendance à nous faire avaliser un peu rapidement ce type d'information qui va dans le sens de l'inquiétude. Mais ce gros et beau nuage, tellement effet spécial du cinoche, sent quand même son photoshop à quinze mètres.

MVC (une amie à moi) aime beaucoup cette phrase : «Every cloud has a silver lining». Le pire n'est donc pas toujours certain.